
Philippe Simon – Gérant Ph.S
Interview : Chez Ph.S. nous fournissons des services informatiques spécialisés !
Avec Ph.S. gagnez du temps ! confiez nous la gestion de votre catalogue de produits
Eviter les erreurs de base articles magasin
Réduisez les pertes de marge
Externalisez la gestion de produits de votre jardinerie
Pouvez-vous présenter brièvement votre entreprise et votre activité ?
Notre cœur de métier, c’est la création et la mise à jour de bases articles. Concrètement, les jardineries s’équipent d’un logiciel de gestion de magasin et nous intervenons pour alimenter la base en créant et modifiant les fiches articles dont elles ont besoin, en appliquant les mises à jour tarifaires, l’intégration des commandes fournisseurs, etc. Comme les bases sont souvent très volumineuses, cela leur fait gagner un temps précieux sur un travail jugé ingrat et chronophage.
Nous réalisons également des audits de bases de données et effectuons en permanence des contrôles afin de détecter les incohérences qui peuvent générer des pertes de marge.
Quels sont les principaux défis auxquels votre entreprise est confrontée dans ce marché en constante évolution ?
En tant que société informatique, notre principal défi est de suivre en permanence les évolutions. Le secteur progresse à une vitesse incroyable. En 21 ans, nous sommes passés des technologies aussi variées que le fax, la disquette, le CD, la clef USB, alors qu’aujourd’hui nous utilisons la fibre, le cloud, les serveurs virtuels, des solutions de plus en plus connectées et maintenant l’IA. C’est un saut technologique en permanence.
Mais ce n’est pas tout : le marché de la jardinerie lui aussi a profondément évolué. Les rayons se sont multipliés, les exigences en matière de gestion sont devenues plus fines et plus techniques.
Il y a aussi de plus en plus de normes à intégrer dans les bases articles : évolution des TVA, arrivée des éco-taxes, des passeports phytosanitaires, des taxes pour la pollution diffuse …
Les bases sont également passées du noir et blanc à la couleur avec l’intégration des photos.
Notre mission, c’est de suivre, d’anticiper et d’intégrer ces évolutions pour accompagner au mieux nos clients dans leur quotidien, sans qu’ils aient à se soucier de la complexité informatique ou réglementaire qui s’accroit.
Quelles tendances majeures observez-vous actuellement dans votre domaine d’activité ?
Depuis le Covid, c’est simple : tout a été encore plus chamboulé.
On a d’abord connu un arrêt brutal de l’activité, puis une reprise très ciblée avec des ventes concentrées sur certains rayons, comme les plants potagers ou l’alimentation animale. Ensuite, les prix se sont envolés, d’abord à cause de la crise des conteneurs, puis avec la flambée des matières premières.
Pour nous, en tant que prestataire informatique, ces évolutions, ces à-coups, ont des impacts directs : ce sont de nombreuses créations d’articles pour trouver des palliatifs et beaucoup de changements de prix dus aux évolutions et bien entendu nos équipes sont sollicitées pour mettre à jour les bases articles de nos clients. Ces changements sont devenus quasi permanents, il y a de moins en moins de saisonnalité, ce qui demande une réactivité constante.
Par ailleurs, la météo est venue accentuer les difficultés. La combinaison entre une inflation persistante et des conditions climatiques défavorables a clairement freiné les ventes dans certaines catégories. En résumé, cela fait plus de quatre ans que nous évoluons dans une forme de houle permanente, où tout peut changer très vite.
Si vous deviez faire passer un message à la profession, quel serait-il ?
Plus que jamais, il est essentiel de mettre en place une gestion unitaire rigoureuse pour suivre les marges au plus près et analyser efficacement ses achats et ses ventes. C’est dans cette logique que nous avons accentué l’intégration de nombreux contrôles de cohérence dans nos processus, afin d’augmenter la justesse des données.
Par ailleurs, notre métier consiste à faire gagner un temps considérable à nos clients sur des tâches nécessaires mais peu stimulantes, comme la création d’articles, la mise à jour des bases articles, la gestion des prix et l’intégration des commandes. Cela permet aux équipes en magasin de se concentrer sur la vente et l’analyse, là où elles ont le plus de valeur.
Chacun son métier : aux distributeurs la relation client et la stratégie commerciale, à nous l’expertise technique et la fiabilité des données.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre notre association ?
Promojardin-Promanimal est à mes yeux, une association qui a du sens, car elle réunit une grande diversité d’acteurs de la profession. Cela permet une vision globale du secteur, ce que je trouve particulièrement enrichissant.
J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs ateliers, mais ce que j’apprécie le plus, ce sont les rencontres avec les intervenants lors des événements. Leurs analyses nous aident à mieux comprendre les grandes tendances et les orientations du marché.
C’est aussi un excellent espace de mise en relation. On y croise aussi bien des distributeurs que leurs fournisseurs, qu’ils soient issus des jardineries, des animaleries ou d’autres univers connexes. Cela permet de créer du lien, d’échanger des idées et parfois de nouer de nouvelles collaborations.
- Quels sont, les services ou actions de l’association qui vous ont été particulièrement utiles ?
Pour moi, ce sont clairement les études qui constituent l’un des services les plus précieux de l’association. Elles apportent une lecture structurée et documentée du marché, avec un niveau d’analyse que l’on ne retrouve pas facilement ailleurs dans la profession.
C’est une source d’information unique, qui nous permet de mieux comprendre les évolutions du secteur, d’identifier les tendances de fond, et de nourrir notre réflexion stratégique. À mes yeux, c’est un véritable outil d’aide à la décision.
En quoi votre adhésion a-t-elle contribué à la croissance ou au développement de votre activité ?
Plus qu’un levier direct de croissance, l’adhésion à l’association m’a permis de prendre du recul sur notre activité, ce qui est fondamental quand on évolue dans un secteur aussi mouvant.
Les rencontres avec d’autres professionnels sont également précieuses : elles permettent de mieux comprendre les problématiques des uns et des autres, de confronter les points de vue, et parfois même d’ajuster nos offres ou nos services en fonction des besoins concrets du terrain. C’est une forme de veille active qui alimente notre réflexion et nous pousse à évoluer.
Avez-vous un exemple concret où l’association vous a aidé à surmonter un défi ou à saisir une opportunité ?
Je n’ai pas d’exemple particulier, mais plutôt une série d’échanges riches avec des professionnels que je ne connaissais pas auparavant, notamment des fournisseurs. Ces rencontres m’ont permis de découvrir d’autres métiers, de mieux comprendre leurs contraintes, et finalement, de prendre conscience de problématiques actuelles ou à venir auxquelles nous pouvions aussi apporter des réponses.
Cela nous a poussés à faire évoluer notre propre offre, en nous adaptant davantage aux réalités du terrain. Ce type d’échange, même informel, est précieux : il nous permet de progresser en nous inspirant des besoins concrets exprimés par les autres membres de l’association.
Quels types d’échanges ou de partages d’expériences appréciez-vous au sein de notre réseau ?
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la liberté de parole. Les échanges se font en toute franchise, en toute simplicité, sans arrière-pensée commerciale. On est simplement là pour partager des points de vue, des ressentis et des expériences vécues, entre professionnels qui évoluent dans le même univers.
Cette authenticité dans les discussions est rare et précieuse. Elle permet de prendre du recul, de comparer nos pratiques, et parfois même de trouver des solutions à des problématiques communes, simplement en écoutant comment les autres les ont abordées.
Selon vous, quelles sont les forces de notre association par rapport à d’autres organisations ?
La première force, c’est d’avoir réussi à réunir les mondes de la jardinerie et de l’animalerie au sein d’un même réseau. Ce n’est pas si courant, et cela permet une vision élargie du marché, avec des échanges très complémentaires.
Ensuite, je souligne la richesse des données collectées et la qualité des analyses produites. L’association parvient à récupérer des informations issues de nombreuses sources, ce qui donne une lecture fine et pertinente des tendances du secteur.
Enfin, il y a la qualité des intervenants et du bureau. Leur expertise et leur capacité à animer les échanges témoignent du niveau global et de la solidité de l’association. On sent qu’on est entouré de professionnels investis, ce qui renforce la valeur du réseau.
Que diriez-vous à une entreprise qui hésite à adhérer ?
Il ne faut pas hésiter. Dans un monde qui évolue en permanence, il est essentiel de se rencontrer, d’échanger et de confronter nos idées pour faire progresser nos métiers. C’est par le dialogue et le partage d’expérience que nous pouvons avancer plus vite et mieux répondre aux attentes de nos clients. Rejoindre l’association, permet de s’ouvrir à une dynamique collective bénéfique pour chacun.
Y a-t-il un service ou un projet que vous aimeriez voir développé par l’association à l’avenir ?
Oui, je constate de nombreux fournisseurs certainement intéressés par les statistiques qu’ils n’ont pas car ces chiffres proviennent des points de vente.
Cela dit, les jardineries, les animaleries et les centrales sont insuffisamment présentes, ils possèdent certainement des chiffres mais probablement pas une telle vue d’ensemble.
Nous sommes dans le même métier donc plus il sera représentatif mieux ce sera pour tout le monde, c’est essentiel pour mieux comprendre les dynamiques du marché.
Autre piste, il serait intéressant que l’association aborde davantage les problématiques législatives, non seulement pour expliquer les règles, mais aussi pour aider à leur application, voir les contester collectivement car certaines sont beaucoup trop complexes à récolter.
Enfin, la locomotive des jardineries étant le végétal, il faudrait accentuer le positionnement des plantes. Dans Promojardin il y a avant tout Promvégétal. De même, Promanimal a toute sa place, tout comme pourrait l’avoir Promodécoration qui représente en jardinerie autant que l’animalerie.
Si vous deviez définir notre association en un mot ou une phrase ?
Comme son nom l’indique, c’est avant tout une association : elle n’a pas de but lucratif, mais celui de rendre service à ses membres, à travers la cohésion, les rencontres, et le partage d’informations.